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Regard d'antiquaire
21 octobre 2011

les transparents de Carmontelle

Louis carrogis (1717-1806), surnommé carmontelle, a fasciné l'aristocratie de la fin de l'ancien regime par un divertissement trés original: les "transparents", précurseurs de la lanterne magique. Cette idée lui est venue en décorant la maison du duc de Chartres dans le parc Monceau, alors qu'il était le grand ordonnateur des fêtes du duc d'Orléans.

Les transparents sont une suite de delicats dessins (paysages panoramiques, scènes galantes, scènes campagnardes ), peints à la gouache et à l'aquarelle sur du papier ou de toile transparente. le transparent defile lentement, accompagnée de musique de chambre, de bruitages et d'historiette que l'on éclairées artificiellement en arrière plan, devant les spectateurs enchantès.

  Paysage de fantasie animé de scènes champêtres.

(c) Muséee Paul Getty

Il donne vie aux personnages par des changements de voix et raconte son histoire par un défilement sans temps morts. Ces transparents proposent un spectacle que Carmontelle, tel un véritable réalisateur, monte de toutes pièces. Afin de donner plus de relief à la scène, il l’entoure d’un liseré noir (système que le cinématographe reprendra par la suite) qui protège également le dessin. Carmontelle actionne lui-même les manivelles qui permettent de dérouler les mètres de transparents où sont peintes les différentes scènes.

Le "transparent" de Carmontelle comprenait un coffre dans lequel un rouleau de quarante-deux mètres, fait de 119 feuilles de papier collées, se déroulait et s'enroulait. Le panorama était éclairé à contre-jour ou par des bougies. Comme une séance de cinéma avant l'heure, les paysages de l'île de France s'animaient sous les yeux des spectateurs amateurs de jeux optiques.

transparent de Carmontelle, 18ème siècle

(c) musée Paul Getty

Ce procédé offre une grande facilité d’exécution et d’emploi, propre à intéresser les artistes et les amateurs. Carmontelle fait figure de précurseur à la fin du XVIIIeme siècle par son habileté à mêler images en mouvement et histoire parlée. Il ne reste aujourd'hui qu'un seul de ces rouleaux encore complet, celui des 4 Saisons, 42 m de long, au musée d'Ile de franc , à Sceaux.

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