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Regard d'antiquaire
3 novembre 2010

Paire de consoles estampillées Jean-françois Oeben

Paire de consoles ouvertes en satiné et amarante d'époque Louis XV, vers 1770, l'une estampillée Jean-François Oeben sera vendu chez sotheby's  lors de la vente de meubles, sculptures et d'objets d'art du 9 nov 2010 à Paris.

Estimation: 350000/ 450000 euros

Cette paire de consoles-dessertes en placage de satiné, indéniablement les plus riches sorties de l'atelier du célèbre  ébéniste Jean-François Oeben, ébéniste reçu maître en 1759, servait probablement, non pas dans une salle à manger, mais plus probablement dans un salon ou un cabinet afin d'y exposer des porcelaines de Sèvres.

Paire de consoles estampillées Jean-François Oeben

Paire de consoles estampillées Jean-François Oeben

époque Louis XV, vers 1770

(c) Sotheby's

Cette hypothèse est confortée par la présence des deux tablettes inférieures en marqueterie, et non en marbre comme elles auraient dues être couvertes si elles avaient servi dans une salle à manger. Riches de par leur décor de bronze doré mais sobre dans leurs proportions, ces consoles dérivent du mobilier anglais et sont directement le fruit de l'anglomanie qui commençait alors à sévir en France à la fin de la guerre de Sept Ans, peu après la signature du Traité de Paris et les nombreux échanges touristiques qui eurent lieu alors.

Détail de la paire de consoles estampillées Jean-François Oeben

Détail de la paire de consoles estampillées Jean-François Oeben

(c) Sotheby's

Bien qu'estampillée de Jean-François Oeben, il est probable que cette paire de consoles fut réalisée par la veuve de l'ébéniste entre 1763, date de décès de l'ébéniste, et 1768, date de la maîtrise de Jean-Henri Riesener. En effet ,« l'ébéniste mécanicien du Roi », titre qu'Oeben reçut en 1760, décéda en janvier 1763 et sa veuve reprit dans la succession déficitaire l'atelier et les meubles en fabrication.

Détail de la paire de consoles estampillées Jean-François Oeben

Détail de la paire de consoles estampillées Jean-François Oeben


(c) Sotheby's

Ses deux principaux collaborateurs étaient alors Jean-Henri Riesener et Jean-François Leleu. Les nombreux meubles en fabrication dans l'atelier et ceux produits après 1763 furent en réalité achevés ou réalisés par Riesener jusqu'en 1768 et par Leleu jusqu'en 1765, puis signés selon une habitude courante au XVIIIe siècle de l'estampille du défunt.

En 1767, Riesener épousa la veuve d'Oeben, estampilla ses meubles l'année suivante et conserva l'atelier de l'Arsenal jusqu'en 1798.

origine de l'article: catalogue sotheby's

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